>>Juan Gabriel Vásquez, Les Dénonciateurs, éd. Actes Sud

31 janvier 2008
Auteur(e) : 
Paris, janvier 2008



Juan Gabriel Vásquez est né à Bogotá en 1973. Il a étudié la littérature latino-américaine à la Sorbonne et vit depuis 1999 à Barcelone. Journaliste et écrivain, il est l’auteur d’un recueil de nouvelles et de trois romans. Il a également traduit en espagnol des oeuvres de E. M. Forster (l’auteur fétiche de James Ivory), et de Victor Hugo.



Juan Gabriel Vásquez
envoyé par Alexandre de Nunez


Un jeune journaliste publie les souvenirs d’une vieille amie de la famille, une juive allemande arrivée jeune en Colombie pour fuir le nazisme, et qui s’est trouvée confrontée alors à une autre forme de persécution. En 1943, la Colombie avait en effet dressé la liste noire des exilés pouvant nuire au pays.

Elle comptait essentiellement des Allemands, mais autant de persécuteurs que de persécutés. Pour Gabriel Santoro fils, l’ouvrage signe la rupture définitive avec Gabriel Santoro père en ce qu’il révèle une tache indélébile du passé familial. Le patriarche avait caché durant des décennies une délation abusive et il soupçonne le fils d’avoir glissé entre les lignes des indices permettant de mettre au jour son ignominie ; de l’avoir en quelque sorte à son tour dénoncé.
Le fils peut-il juger le père ? Et peut-il hériter de sa culpabilité ? Leur relation s’enrichit de tous les doutes qu’engendre cette situation paradoxale. A la fin du chemin qu’ils parcourent ensemble, il n’y a ni pardon ni condamnation. Ils ont simplement appris à se connaître, sûrement ; et à s’aimer, peut-être.





Traduit de l’espagnol (Colombie) par Claude Bleton.

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Article tiré du site : http://www.ameriquelatine.msh-paris.fr
Rubrique:  Brèves