Paris, septembre 2008
Horacio Castellanos Moya, écrivain et journaliste, est né à Tegucigalpa au Honduras en 1957 mais il a passé la majeure partie de sa vie au Salvador. Il vit aujourd’hui à Pittsburg aux Etats-Unis. Entre autres occupations, il fut directeur du premier hebdomadaire d’après-guerre au Salvador,
Primera Plana, coordinateur de l’information au journal
Milenio Diaro au Mexique et rédacteur de dossiers spéciaux au journal
el Periodico au Guatemala. Après
Le dégoût,
La mort d’Olga Maria,
L’homme en arme,
Déraison et
Le bal des vipères,
Là où vous ne serez pas est le sixième roman traduit en français et publié aux éditions Les Allusifs.
D’où est venu le coup de grâce qui a achevé Alberto Aragón ? Pourquoi l’ex-ambassadeur salvadorien a-t-il fui son pays un matin de juin 1994 pour aller s’égarer dans le labyrinthe de Mexico, vivre ses derniers jours, rongé par l’alcool et abandonné de tous ? Personnage ambigu, impliqué dans d’obscures tractations politiques, homme de confiance de la guérilla salvadorienne et diplomate éphémère au service du gouvernement de la junte militaire, il a longtemps œuvré dans les coulisses d’une guerre civile longue et meurtrière. Pepe Pindonga, un détective salvadorien fou de femmes et d’alcool mais abstème volontaire dont l’incontinence verbale est aussi irrésistible qu’inépuisable, est chargé par un mystérieux ami du défunt, d’enquêter sur cette disparition : une mission providentielle pour le privé qui a justement besoin de s’extraire du marasme éthylique d’une peine d’amour comme il n’en a jamais connu.
Traduit de l’espagnol (Salvador) par André Gabastou.
Retrouvez le très beau site des éditions
Les Allusifs et la page de l’auteur sur le site de
Tusquets editores.
Surnom : Robocop. États de service : sergent dans le corps d’élite du bataillon Acahuapa. Démobilisé à la fin de la guerre civile qui a terrorisé le Salvador pendant huit ans, Juan Alberto Garcia, ancien d’un escadron de la mort, souffre de son retour à la vie civile. Lui qui ne connaît d’autre métier que celui de tueur a bien du mal à se satisfaire du trafic de voitures. Pour renouer avec sa seule façon d’exister, il va devenir l’homme de main de gros bonnets qui donnaient hier la chasse aux terroristes et qui se disputent désormais les territoires de la drogue. Froide et haletante confession d’un homme sans âme pris dans l’engrenage d’un système corrompu, avec L’Homme en arme, Horacio Castellanos Moya dépeint sans pitié les convulsions d’une société pourrie par la guerre.
Traduit de l’espagnol (Salvador) par Robert Amutio.
C’est l’histoire de la virée d’un jeune gars et de ses quatre copines à bord d’une Chevrolet jaune à travers la capitale d’un pays latino-américain. Ça commence comme ça : Eduardo décide, pour tromper l’ennui, de suivre Jacinto, sorte de clochard qui vit dans une voiture stationnée au pied de son immeuble. Voilà que quelques heures et autant de verres d’alcool plus tard, l’étudiant chômeur tue dans une ruelle le clochard et se glisse à la fois dans sa Chevrolet et dans sa personnalité. Dans la voiture, c’est la divine surprise, la rencontre des cruelles et sensuelles Loli, Beti, Valentina et Carmela. Les voici partis venger Jacinto, tuer son épouse et sa domestique puis comme les trois belles s’ankylosent, ils font un tour dans une galerie marchande. Évidemment c’est la panique. Des morts et des mortes. C’est que les gens réagissent de manière irréfléchie face aux quatre serpents venimeux qui se promènent avec Eduardo et Loli, Beti, Valentina et Carmela s’énervent d’être si mal considérées… Le voyage se poursuit ainsi, semant le chaos et la terreur dans la ville à chaque arrêt : artères centrales bondées de la capitale, station d’essence qui finit par exploser, maison de flics corrompus... Bien sûr, la Chevrolet jaune est prise en chasse, mais la police est loin de comprendre la logique folle d’Eduardo et de ses amies. Bien sûr les médias s’intéressent à l’affaire et la journaliste Rita Mena mène son enquête. Bien sûr, cela finit par une apothéose érotique et guerrière. Avec cette balade ophidienne, Horacio Castellanos Moya donne la parole à la folie, suit son ascension, l’accompagne pas à pas laissant place au fantastique comme si seule l’hallucination littéraire était à la hauteur pour une juste critique de cette société sans avenir.
Traduit de l’espagnol (Salvador) par Robert Amutio.
Exilé au Guatemala pour avoir publié un article hostile aux puissants, un journaliste salvadorien est recruté par l’Église catholique pour réviser un rapport névralgique sur les atrocités commises par l’armée durant la guerre civile…
Traduit de l’espagnol (Salvador) par Robert Amutio.
Au début des année 90 à San Salvador, Olga María Trabanino est froidement assassinée d’une balle dans la tête. Qui peut donc avoir voulu la mort de cette jeune femme apparemment sans histoires ? Au fil de l’enquête, sa meilleure amie, Laura, découvre incrédule tout ce qu’elle lui avait caché : son passé, ses fréquentations, ses vices... Le portrait qui se dessine alors est celui de la bourgeoisie tout entière, qui abrite ses turpitudes et sa corruption sous le masque impavide de la respectabilité. Avec cette intrigue menée d’une plume haletante, l’auteur du Dégoût poursuit sa radiographie au vitriol de la société salvadorienne, gangrenée par les luttes politiques et le trafic de drogue.
Traduit de l’espagnol (Salvador) par André Gabastou.
De retour au Salvador pour l’enterrement de sa mère, Edgardo Vega, exilé au Canada depuis dix-huit ans, retrouve un vieil ami, Moya, dans l’ombre du patio d’une brasserie. Foudroyé d’emblée, Moya se tait et croule sous la haine féroce de Vega, qui crache sur son peuple toutes les damnations de la terre. Par-delà la morgue de celui qui s’est éloigné des siens perce le drame de tout homme empoisonné par un dégoût mortel pour son sang et sa naissance.
Traduit de l’espagnol (Salvador) par Robert Amutio.