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>>Philippe Ollé-Laprune, Mexique, les visiteurs du rêve, éd. de la Différence.

Paris, mars 2009



Philippe Ollé-Laprune est né en 1962 à Paris. Il a été attaché culturel près l’Ambassade de France au Honduras, fondateur de l’Agence Ad’Hoc pour le développement culturel, directeur de la collection "Les voies du sud" à La Différence. Au Mexique où il vit depuis quinze ans, il a été directeur du Bureau du Livre de l’Ambassade de France, et il est à la tête depuis 1998 de la Casa Refugio Citlaltepetl qui accueille en résidence les écrivains persécutés dans leur pays.
Il a publié en 2007, à La Différence, une anthologie, Cent ans de littérature mexicaine.


Rencontre avec Philippe Ollé-Laprune
en compagnie de Michèle Gendreau-Massaloux et Jean-Baptiste Para

lundi 16 Mars 2009 à 18h30
à l’occasion de la parution de
- Ombre de la Mémoire - anthologie de la poésie hispano-américaine (édition établie et préfacée par Philippe Ollé-Laprune, éd. Gallimard)
et de
-  Mexique les visiteurs du rêve de Philippe Ollé-Laprune, éd. La Différence.

Maison de l’Amérique latine
217, boulevard Saint-germain - paris 7e


Philippe Ollé-Laprune est le commissaire-conseiller (du côté mexicain) pour la partie du Salon du Livre 2009 consacrée au Mexique.



Mexique, les visiteurs du rêve est un essai qui propose une vue large sur les grandes tendances de l’histoire de la littérature mexicaine... et des rapports de celle-ci au pouvoir. Longtemps sous l’emprise des gens du clergé, des militaires et des clercs, la littérature mexicaine, teintée de vrai classicisme, est aujourd’hui pénalisée par la faiblesse du réseau de diffusion du livre dans un pays qui avoue une attirance pour le secret, n’a jamais hésité à décourager un certain type d’information, et entretient un rapport ambigu à la langue du colonisateur, véhicule majeur du pouvoir.

Au bout du compte, ce qui surprend le plus dans cette littérature, c’est que, contrairement à d’autres formes artistiques propres à ce vaste espace américain, elle ne donne que peu à voir la magnifique réussite que constitue le métissage culturel au Mexique. Tout au plus pourrait-on retrouver une convergence entre le pays de l’Anahuac et l’Espagne dans l’insistance de nombreux écrivains à mettre en scène une approche fictionnelle du temps et de l’espace. L’illusion obsessionnelle pour la représentation d’un avant merveilleux répond en quelque sorte à la quête des premiers moines débarquant au XVIe siècle pour retrouver dans ces terres lointaines les visions bibliques de l’Eden et la présence de l’homme pur, authentique.

Philippe Ollé-Laprune situe aux environs du temblor de 1985 une manière de césure qui entraîne les auteurs mexicains à vouloir écrire autre chose, à montrer enfin leur goût pour la fureur et l’esprit de transgression. Son essai marque un tel enthousiasme pour la littérature du pays qu’il s’autorise certaines pointes critiques peu habituelles dans le paysage des lettres locales. Chacun désormais sera tout à fait convaincu que ce regard sincère est aussi salutaire que porteur d’avenir profond.




Cent ans de littérature mexicaine propose, pour la première fois, un panorama critique de la littérature mexicaine contemporaine, englobant poésie, nouvelles, romans et théâtre. Ce livre réunit des extraits de plus de 80 écrivains, unanimement considérés comme les grands auteurs d’une des plus brillantes littératures de ces cent dernières années. Le lecteur francophone pourra voir en perspective des textes d’écrivains aussi célèbres que Carlos Fuentes, Octavio Paz ou Juan Rulfo et découvrir des auteurs qui ne jouissent pas encore du même statut. Chaque écrivain y est présenté par une notice biographique concise et une bibliographie. Des textes de transition permettent au lecteur d’apprécier le livre comme une histoire du Mexique en proposant des repères et les récits des faits les plus marquants.

On peut ainsi mieux voir les rapports des romans des années 20 avec la Révolution, la poésie en rupture avec l’esthétique provinciale du XIXe siècle ou l’ouverture à la modernité qui caractérise les textes majeurs après les années 50.

L’esprit qui a animé son organistaion, éloigné de toute spéculation, tend à éviter les paris hasardeux pour favoriser les œuvres solides et déjà installées dans l’histoire littéraire.

Le livre est abondamment illustré par des dessins de l’un des peintres les plus prestigieux du Mexique, Vicente Rojo.


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