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>>Expo : Alberto Breccia à la Galerie Martel

Paris, mars 2009



Méconnu du public français mais encensé par les artistes, l’Argentin Alberto Breccia (1919-1993) a été jusqu’à son dernier souffle un expérimentateur forcené des styles et des techniques graphiques. De la même génération que Hugo Pratt, avec qui il créa dans les années soixante une école d’art à Buenos Aires, ce virtuose sombre de l’illustration et de la bande dessinée a influencé une kyrielle de dessinateurs, depuis José Muñoz dont il fut le professeur jusqu’à Lorenzo Mattotti, Frank Miller ou Dave McKean.



L’exposition que la galerie Martel présente jusqu’au 25 avril 2009 est la première qui lui soit consacrée à Paris, dix-sept ans après l’exposition de la Maison de l’Amérique latine où quinze acryliques grand format restent exposées en permanence au 217 bd St-Germain, figurant sa dernière œuvre inspirée du Nom de la Rose de Umberto Eco. Elle compte une centaine de planches originales, d’huiles, de collages, de dessins et de croquis dont la plupart n’ont jamais été exposés auparavant, issus des temps forts de sa production : le fantastique (adaptations de Poe, Bram Stoker, Lovecraft), les tourments des dictatures sud-américaines (Perramus), les illustrations de L’histoire universelle de l’infamie de Jorge Luis Borges, les planches de Rapport sur les aveugles d’après l’œuvre d’Ernesto Sábato...

Galerie Martel
17 rue Martel - 75010 Paris


JPG - 113.8 ko
Perramus, couverture - 1990



Jeudi 14 mai à 18h à la Cité des Arts, retrouvez José Muñoz dans le cadre du 5e Salon du livre d’Amérique latine

Mon quartier, ma crise, entre les deux rives

Avec :

Denis Merklen est sociologue, enseignant-chercheur à l’Université Paris 7 Diderot et membre du Centre d’Études des Mouvements Sociaux (EHESS/CNRS). Ses recherches portent sur les classes populaires, leurs modes d’inscription collective, d’individuation et de socialisation politique. Il publie Du travailleur à l’habitant. Quand les classes populaires reprennent leurs quartiers aux éditions La Dispute (janvier 2009).

Robert Castel est sociologue. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont, parmi les derniers, La montée des incertitudes : travail, protections, statut des individus (Seuil, mars 2009), Les Métamorphoses de la question sociale (Fayard, 1995), Propriété privée, propriété sociale, propriété de soi (avec Claudine Haroche, Fayard, 2001), L’Insécurité sociale (Seuil/La République des Idées, 2003) et La Discrimination négative (Seuil/La République des Idées, 2007).

José Muñoz est un maître de la bande dessinée en noir et blanc, à l’instar d’Hugo Pratt ou Frank Miller. Son œuvre, difficilement dissociable de celle de son complice scénariste Carlos Sampayo est empreinte de sa culture argentine, du déracinement, de révolte, de luttes politiques, d’engagement, mais aussi de musique et de d’amour du dessin.

Rencontre animée par Jacques Munier.




"Tout était gris de peur et de silence." Quand les militaires régnant sur l’Argentine décidèrent d’éteindre Buenos Aires, Breccia s’empara du personnage de Bram Stoker et entreprit de se battre à sa manière contre la violence et la bêtise.



Fernando Vidal Olmos est obsédé par une idée : les aveugles relèvent tous d’une société secrète qui, réunie dans les profondeurs même de la terre, dirige les destinées du monde. Tourmenté par cette conviction, il entame une véritable enquête qui bien vite se transforme en une descente aux enfers hallucinante...

Avec Rapport sur les aveugles, réalisé peu avant sa mort, Alberto Breccia nous fait plonger dans un monde de ténèbres, inquiétant et trouble, où rôdent le mal et la folie. Il puise dans son immense talent graphique des ressources novatrices qui lui permettent d’interpréter et de suggérer au lecteur la perception de la lumière par les aveugles. De la nouvelle d’Ernesto Sábato, qui compte quelques unes des meilleures pages de la littérature argentine, Breccia a tiré une interprétation magistrale, où se déploie une nouvelle fois le talent du maître du noir et blanc. Cette nouvelle édition comprend une préface de Carlos Sampayo, ainsi que quatre planches préparatoires inédites de Breccia.





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