Paris, mars 2012
Les Autonautes de la cosmoroute
création collective d’après l’œuvre de Julio Cortázar et Carol Dunlop
mise en scène Thomas Quillardet
Théâtre national de la Colline, du 21 mars au 19 avril 2012
15, rue Malte-Brun - 75020 Paris
Julio Cortázar, Argentin installé en France (de 1951 à sa mort, en 1984), cultive le mélange des genres, transgresse les frontières.
Inventeur de l’hypertextualité et de la microfiction, il pose sur le
réel le regard incisif et neuf de l’exilé, faisant surgir la poésie de
la banalité du quotidien. En 1982, sa femme
Carol Dunlop et lui, se
savent atteints d’une maladie incurable. Ils décident de faire leur
dernier voyage ensemble, une tentative désespérée de dilater le
temps. Le besoin d’être à deux, face aux assauts du monde, une
dernière fois.
Pendant un mois, ils vont sillonner l’autoroute du sud entre Paris et
Marseille en Volkswagen Combi, avec deux arrêts par jour sur les 65
parkings de l’autoroute, sans jamais la quitter. De cette expédition
ahurissante et poétique, ils tirent un livre, entre récit de voyage
et ode à l’oisiveté, entre autofiction et délire :
Les Autonautes de
la cosmoroute.
Les autonautes de la cosmoroute/ Julio Cortazar... par www-colline-fr
En écho aux récits des grands explorateurs, partant de l’observation
scientifique, la chronique se fait chant d’amour, celui de l’un pour
l’autre, celui qu’ils portent à la vie. Célébration du pur présent, le
voyage, à rebours du temps, n’en révèle pas moins l’époque
contemporaine. Trente ans après, avec le livre pour guide, notre
collectif refait le voyage pour un spectacle que nous voulons libre
et pluriel : adaptation littéraire, roman photo, théâtre documentaire,
visions oniriques, écriture au plateau à partir d’improvisations des
acteurs, projections de vidéos, de photos, volonté de mêler musique,
textes littéraires, délires et réalité. Le livre et le voyage sont une
matière de jeu pour les acteurs, le metteur en scène, la scénographe,
le musicien et tous les gens participant au projet.
Sur les traces de
Cortázar nous partons donc sur la route. Les
répétitions “hors les murs” sont un jeu de piste : autre façon
d’inventer la matière d’un spectacle en poursuivant l’expérience des
créations précédentes,
Le Repas de Novarina ou Villégiature d’après
Goldoni. Entremêlant les textes de Cortázar aux matériaux glanés
au fil de notre périple, nous revenons entre les murs de la salle de
répétition, pour transformer cette polyphonie d’instants braconnés,
d’éclats d’enfance, de digressions, et faire que la réalité produise la
fiction. Au carrefour de la trivialité du monde et de l’illusion théâtrale.
Thomas Quillardet
Les Autonautes de la cosmoroute / J... par www-colline-fr
