>>Archive : Daniel Pécaut, Les Farc, une guérilla sans fins ?, éd. Lignes de repères
Paris, 2 juillet 2008
Daniel Pécaut, directeur d’études à l’EHESS, est un spécialiste reconnu de la Colombie, à laquelle il a consacré de nombreux ouvrages, en français et en espagnol.
Les Farc, cette guérilla colombienne vieille de presque un demi-siècle, ont fait leur entrée sur la scène médiatique avec les prises en otages de personnalités politiques, dont Ingrid Betancourt.
Comment une guérilla - à l’origine un petit groupe de résistance paysanne - a-t-elle pu devenir une force rassemblant jusque 17 000 combattants, présente sur près de la moitié du territoire et apparemment susceptible de prendre le pouvoir ? Comment a-t-elle pu préserver sa cohésion et afficher des objectifs politiques tout en s’impliquant de plus en plus dans l’économie de la drogue, les enlèvements et le racket ?
Au-delà de ces questions, l’ouvrage aborde aussi les perspectives d’avenir. Dans quelle mesure le repli récent des Farc est-il imputable à la politique de sécurité du président Uribe ou à la terreur mise en oeuvre par la nébuleuse « paramilitaire » ? Dans quelle mesure l’affirmation de la solidarité bolivarienne avec le Venezuela de Chávez et le bras de fer avec le gouvernement à propos des otages sont-ils susceptibles d’ouvrir de nouvelles possibilités de dénouement politique ?
Juan Manuel Santos, ministre colombien de la défense, a annoncé le mercredi 2 juillet, que les forces armées colombiennes avaient libéré quelques heures plus tôt l’ancienne candidate à l’élection présidentielle Ingrid Betancourt ainsi que trois citoyens américains et onze militaires qui étaient séquestrés par les FARC. Les otages, a-t-il dit, sont sains et saufs.
Rayonnante et apparemment en bonne santé, Ingrid Betancourt a fait le récit, mercredi 2 juillet, de sa libération. Dès sa descente de l’avion, elle a livré le récit de sa journée, de sa matinée pleine d’espoir au "miracle" de l’hélicoptère.